Dimanche de la Divine

Quelles étaient belles nos célébrations de Pâques ! Tous ces jours-ci et jusqu’à la Pentecôte, nous vivons le temps de Pâques dans la lumière de la résurrection du Christ. 

C’est un temps de grande vitalité pour nos communautés paroissiales. Des adultes parmi nous se préparent à être confirmés. Des enfants du catéchisme préparent leur première communion, des jeunes de l’aumônerie préparent leur confirmation, leur profession de foi. Joie de voir tous ces frères et sœurs de toutes générations avancer sur le chemin de l’initiation chrétienne.   

Dans l’évangile de ce dimanche, l’itinéraire de Saint Thomas nous symbolise tous. Après la mort de Jésus, il s’est isolé, il a fui. Saint Thomas attaché au Christ, si porté à le suivre, plein de bonnes résolutions, s’est écroulé ! Et son écroulement est d’autant plus douloureux dans son âme qu’il fut enthousiaste au départ. … Si honteux de son courage désavoué, Saint Thomas a dû demeurer seul en se demandant ce qui s’était passé dans son cœur pour passer, vis-à-vis du Seigneur, de l’enthousiasme à un abandon.  

C’est dans cet état d’esprit qu’il va retrouver les apôtres qui lui racontent que Jésus est ressuscité. Mais il résiste : « Non je ne croirai pas si … »  Il vient le 8ème jour après avoir passé une semaine seul à réaliser ou méditer son abandon. Et là le Christ apparait et il vient à bout de ses résistances. Thomas n’a pas d’autres signes que les plaies qui ont conduit Jésus à la mort pour comprendre qu’il est ressuscité. Devant les plaies du Christ, Thomas voit la réalité et la grandeur du don que Jésus fait de sa vie. Et, soudain, il comprend tout : « mon Seigneur et mon Dieu ! »    

Le Seigneur n’a pas peur de descendre dans notre misère. Il n’hésite pas à descendre, à descendre très bas, là où nous avons honte de nous-mêmes, là où nous sommes comme dégoûtés de nous-mêmes : lui n’est pas dégoûté de nous, il nous aime. Aucune de nos fautes ne pourra nous tenir loin de lui.   

Chacun de nous, ces jours ci, peut dans le secret de son cœur dire à Jésus : « mon Seigneur et mon Dieu » … sans avoir peur de ses abandons, en sachant que Jésus est plus fort que nous, plus fort que tous nos péchés, plus fort que la mort. C’est cela la miséricorde de Dieu, l’œuvre de Dieu dans nos vies.  

Père Renaud