Frères et sœurs, avec ce premier dimanche qui est précédé du mercredi des cendres, nous commençons un entraînement spirituel qui nous conduira à la joie de Pâques.

C’est vrai, c’est effrayant de voir notre Seigneur tenté par le diable. Mais aussi cela nous réveille du fait que de plus en plus, il n’y a plus de notion de tentation. Tout se fait, se réalise parce que nous sommes libres. Du coup la notion du péché s’éloigne et nous ne comprenons plus tout ce qui nous arrive, pourquoi notre monde est de plus en plus incompréhensible malgré l’évolution. Il faut accuser les autres, la société, les dirigeants, tous ceux qui sont responsables.

Ce premier dimanche nous invite, nous chrétiens, nous baptisés, à avoir les pieds sur terre. Car le serviteur n’est pas plus grand que le maître. Si lui le Seigneur et Christ a été tenté, s’il a été invité au péché qu’en sera-t-il de nous, pauvres pécheurs ? Je dirai même riches pécheurs. Avec l’ardeur du feu, si le bois vert a été traité ainsi, qu’en sera-t-il du bois sec ?

En écoutant la première lecture et l’évangile nous pouvons être inquiets. Mais il y a l’espoir avec la deuxième lecture. Ainsi nous voyons ce premier dimanche comme le contraire de la résurrection de Pâques.

Celui qui est la source de la vie est tenté par la mort, par le pouvoir, l’orgueil et la richesse dans ce premier dimanche. Il sera le roi de gloire, le chemin, la vérité et la vie à la résurrection. Si nous le suivons nous pourrons déjouer aussi les pièges du tentateur pas seulement pendant ce temps d’entraînement mais aussi pendant toute notre vie.

Puisse le Seigneur par sa parole qui libère, qui vivifie nous soutenir pour qu’à la fin de ce temps de grâce, nous puissions dire : « Pour moi vivre c’est le Christ ».

Père Pascal