Editorial pour le 19 mai 2024  – Pentecôte

Les apôtres avaient peur, ils n’osaient quitter l’endroit où ils se trouvaient. Après sa mort, Jésus s’était manifesté à eux, bien vivant, ils en étaient certains tout en ayant eu du mal à le reconnaitre. La dernière apparition du Ressuscité eut lieu le jour de l’Ascension. Ce jour-là, Jésus leur a demandé de rester à Jérusalem pour y recevoir la force de l’Esprit Saint. 

C’est le matin de la Pentecôte que l’Esprit Saint, promis par Jésus, descendit sur eux. De timides et réservés qu’ils étaient, les voilà remplis d’audace et d’assurance. Rien ne leur faisait plus peur. Pierre et les onze autres apôtres prirent la parole devant tous ceux qui étaient montés à Jérusalem en pèlerinage à l’occasion de cette fête.

Ils avaient encore beaucoup à apprendre. Jésus n’avait pas pu tout leur dire durant les trois années passées avec eux. Mais il n’était pas inquiet, il savait que l’Esprit Saint ferait le reste. C’est l’Esprit Saint qui allait les conduire dans la vérité tout entière.

Tout est parti un jour de printemps, de Jérusalem, à la Pentecôte, et comme une graine, s’est développé pour atteindre les extrémités de la terre. Depuis 2000 ans, malgré les hérésies, malgré les persécutions, malgré les scandales qui ont pu éclater dans l’Eglise au cours des âges, l’Eglise est vivante, bien vivante. De plus en plus d’adultes viennent frapper à la porte de nos communautés, désirant devenir disciples du Christ, déjà travaillés par l’Esprit Saint.

L’Eglise va-t-elle mourir ? Va-t-elle disparaitre ? Si elle était l’œuvre des hommes, elle aurait disparu depuis longtemps, mais comme elle est l’œuvre de Dieu, conduite par l’Esprit Saint, alors elle a encore de beaux jours devant elle. Elle disparaitra lorsque sonneront les trompettes de la fin du monde. Aujourd’hui chacun de nous est appelé à accueillir l’Esprit Saint pour accomplir l’œuvre de Dieu.
Père Jean-Luc Guilbert