ÉDITO DU DIMANCHE DES RAMEAUX- 24 MARS 2024

A l’occasion de ce Dimanche des Rameaux, je trouve intéressant que nous nous arrêtions un
peu sur le Sanctus. Soulignons d’emblée que le Sanctus est une suite d’acclamation de
versets bibliques. Parmi l’ensemble des versets le constituant, nous y trouvons ces
acclamations que nous chanterons particulièrement ce dimanche des rameaux : « Hosanna
au plus haut des cieux ! » ( Mt, 21, 9 ; Mc 11, 10 ; Jn 12). « Hosanna ! Béni soit celui qui
vient au nom du Seigneur ! » ( Ps 118, 26 ; Mt, 21, 9 ; Mc 11, 9) 
En fait, la PGMR* attire notre attention sur le fait que le Sanctus est l’acclamation majeure
de la prière eucharistique, et si l’assemblée, pour diverses raisons, ne devait chanter qu’un
seul chant, ce ne pourrait être que le Sanctus. Je voudrais souligner pour vous trois raisons
pour lesquelles le Sanctus tient une telle importance dans la liturgie eucharistique
Premièrement, selon les versets ( Is, 6 ; Ap, 4. 8-9) inspirant ce chant, situé avant la prière de
l’épiclèse, les acclamations du Sanctus ont pour vocation d’élever la prière de l’Eglise, la
prière des hommes et des femmes réunis par l’eucharistie, à la dimension de celle des anges
célestes. Unis à l’Église du ciel par l’eucharistie, nous proclamons la Sainteté de Dieu qui
remplit ciel et terre de sa gloire et qui sanctifie toute chose.
Deuxièmement, à l’exemple des prières eucharistiques, le premier à qui s’adresse ces
acclamations du Sanctus, c’est « le Dieu de l’univers », l’auteur de toute la création.
Autrement dit, le Sanctus est avant tout un chant de louange à la Sainteté de Dieu, le Trois
fois Saint, Hosanna « Dieu qui sauve ». La répétition de sa Sainteté dans la liturgie est une
évocation de l’absolu de sa Transcendance Divine qui sanctifie et qui sauve.
Troisièmement et pour finir, le Sanctus est une prière adressée en second lieu au Fils « Béni
soit celui qui vient au nom du Seigneur ». La liturgie des Rameaux est cette solennité qui
nous est donnée pour chanter particulièrement la louange de Jésus unissant sa volonté à
celle du Père pour notre salut. Alors qu’Il s’est fait tout petit pour entrer à Jérusalem sur un
âne, Il y a été accueilli comme un roi. Abandonné de tous, sauf du Père, c’est ainsi qu’Il allait
affronter sa crucifixion afin de nous permettre de ressusciter avec Lui.

Père Richardson

*Présentation Générale du Missel Romain