ÉDITORIAL POUR LA SOLENNITÉ DU CHRIST-ROI.
La solennité du Christ-Roi, qui clôt la série des dimanches ordinaires, et marque la fin de
l’année liturgique, est relativement récente. Elle a été instituée par le Pape Pie XI en 1925.
Cette solennité nous projette dans l’avenir. Elle nous fait regarder vers la fin des temps. A ce
moment-là, le Christ reviendra, non comme il est venu la première fois, il y a 2 000 ans, en prenant
chair de notre chair, mais dans sa gloire. Il récapitulera toute la création pour l’offrir à Dieu son Père,
notre Père.
Nous ne savons pas quand cela arrivera. Dieu le Père est le seul à en connaitre la date, même
le Fils l’ignore, si on s’en réfère à l’Evangile. Certains ont cherché à prédire la fin des temps, mais en
vain, ils se sont tous trompés. A la date qu’ils avaient fixée, rien ne s’est passé.
Saint Paul croyait, au moins au début de sa prédication, que le retour du Christ serait
imminent. Il s’exprime ainsi, au sujet du second avènement du Christ, dans la première épitre
adressée aux chrétiens de Thessalonique : « Nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous
serons emportés sur les nuées du ciel ».
En attendant ce moment, nous sommes invités, non à nous croiser les bras, mais à participer
à la construction du Royaume des cieux pour hâter le retour du Seigneur. Le jour de l’Ascension,
après que Jésus se fut manifesté une dernière fois à ses apôtres, ceux-ci reçurent ce message :
« Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ?».
Nous n’avons pas à attendre passivement le retour du Christ, nous avons à nous mettre à
l’œuvre. C’est bien à cela que nous invite le texte d’Évangile de ce dimanche. Nous avons à nourrir, à
vêtir, à visiter le Christ qui se cache derrière nos frères que nous rencontrons chaque jour de notre
vie.
« J’ai eu faim, j’ai eu soif, j’étais en prison… et vous m’avez visité… Chaque fois que vous
l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ».
Entre les deux avènements du Christ, c’est le temps de l’Eglise, le temps de la mission.
Encourageons-nous les uns les autres à remplir la mission que le Seigneur nous confie. Chaque jour
de notre vie, recevons l’Esprit Saint pour qu’il nous éclaire et nous fortifie, afin que nous
construisions non un royaume terrestre qui passera, mais le Royaume de Dieu qui sera éternel.
Père Jean-Luc Guilbert