« Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire »  

 

La semaine annuelle de prière pour l’unité des chrétiens s’ouvre le 18 janvier pour se clôturer le 25 Janvier. Son artisan principal était un prêtre de Lyon, l’abbé Paul Couturier, alors même que l’initiative du mouvement œcuménique revenait à la fin du XIXème siècle à l’Église anglicane.  

 

 Très longtemps, la restauration de l’Unité visible des Églises chrétiennes, but du mouvement œcuménique, était considérée, du point de vue catholique, comme le retour des Églises séparées à l’Église catholique. La fondation du Conseil œcuménique des Églises a permis de rassembler la plupart des Églises chrétiennes, à l’exception de l’Église catholique romaine, dans le but de rechercher « ce qui les rassemblait, plus que ce qui les sépare ».  

 

L’instauration de la semaine de prière pour l’unité a certainement été à l’origine du basculement de l’Église catholique de la vision de l’Unité des chrétiens comme retour au bercail des brebis égarées, à l’attente active d’une Unité retrouvée « quand le Christ le voudra et comme Il le voudra ».  

 

L’unité visible des chrétiens est un bien inestimable, et les divisions encore douloureuses, un contre-témoignage redoutable. 

 

Ce n’est pas par hasard si le besoin de retrouver l’unité est apparu lors des grandes missions, en particulier en Afrique, où les missionnaires protestants et catholiques se sont retrouvés en situation de concurrence dans l’annonce de l’Évangile.

 

L’enjeu est de rechercher patiemment, à travers les aléas de l’histoire, dans l’entrelacs des intérêts politiques souvent trop présents, la volonté de puissance, les incompréhensions culturelles, la radicalisation des particularismes, les mépris, où se trouvent les points réels des divisions théologiques, morales, et liturgiques.

L’Esprit Saint est à l’œuvre , Lui le seul véritable artisan de l’Unité, nous inspirant la Vérité de l’amour, par le respect mutuel
et l’écoute de l’autre, et l’amour de la Vérité, en nous faisant éviter les raccourcis trop rapides qui seraient autant de courts-circuits qui feraient sauter les plombs, c’est-à-dire le courant de charité irriguant nos Églises encore séparées.

Père Dominique RIBALET