« Comme je vous ai aimés » : voilà le début du testament spirituel de Jésus et c’est maintenant dans l’aujourd’hui de nos vies que cet amour est révélé.
Saint Jean nous parle d’un « commandement nouveau », mais nous pouvons nous interroger de savoir quelle est cette nouveauté, car de prime abord il n’y a rien de nouveau dans ce commandement qui était connu du temps de Jésus.
La nouveauté tient dans ce « comme » qui donne le sens même du mot Chrétien. Ce commandement est aussi nouveau car il établit une Alliance entre Dieu et son peuple. Il est de fait nouveau car c’est à l’évidence le modèle de l’amour de Jésus pour nous : « Comme je vous ai aimés, vous devez vous aussi vous aimer les uns les autres ».
Mais alors aimer comme Jésus a aimé :
Ne serait-ce pas aimer son frère, sa sœur, son époux, son épouse, son enfant, la personne blessée, défigurée, handicapée, isolée…comme le cadeau que Dieu nous a fait et nous fait tous les jours, comme celui ou celle que le Père lui-même nous donne d’aimer ?
Ne serait-ce pas aimer, à notre tour, jusqu’au pardon, non pas pour ramener à nous l’amour ou l’amitié que nous donnons, mais pour vivre de l’Alliance qui seule réconcilie, pardonne, relève et fait vivre ?
Ne serait-ce pas d’accepter de vivre dans la gratuité de notre relation à l’autre sans attendre de retour ; de savoir nous laver les pieds et nous livrer au jour le jour ?
Puisque Dieu a manifesté d’une manière toute nouvelle son amour pour les hommes inauguré dans la nouvelle alliance, puisqu’il a instauré une intimité nouvelle avec les hommes, osons la fraternité, osons prendre soin de notre frère, de notre sœur, et emboiter le pas à la suite de notre Evêque dans cette démarche synodale avec le peuple de Dieu qui est en Essonne et bien au-delà.
Philippe Germain, diacre.