Editorial pour le dimanche 31 octobre 2021

Nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, nous sommes citoyens du ciel. Nous n’avons pas à nous installer en un lieu précis. Nous montons notre tente chaque soir pour la démonter le lendemain matin et continuer notre route. Nous sommes un peuple en marche, nous marchons ensemble, nous sommes en synode.

                Il est bon de nous rappeler tout cela, alors que nous allons bientôt célébrer la fête de la Toussaint. Nous levons les yeux vers le ciel comme les mages, nous laissant guider par une étoile, le Christ. L’étoile ne nous conduit pas à Bethléem, comme ce fut le cas pour les mages, mais à Jérusalem. Non la Jérusalem de la terre mais celle du ciel.

                Dans la Jérusalem céleste nous avons déjà une partie de notre famille, des grands frères et des grandes sœurs qui sont arrivés à destination, jouissant de la splendeur du Seigneur pour toujours.

                Alors comment les rejoindre ?  Quel chemin emprunter ? Nous avons besoin d’un guide, et notre guide c’est le Christ. Il va lui-même s’identifier au chemin lorsqu’il dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Notre feuille de route, ce sont les Béatitudes que nous allons encore une fois entendre, puisque c’est l’Evangile de la Toussaint.

                La Toussaint, cette année, est un lundi. L’Evangile de la veille, du dimanche 31 octobre, tombe à merveilles. Il nous recentre sur l’essentiel, sur le premier commandement et le second qui lui est semblable. Il s’agit de l’amour de Dieu qui ne peut se concevoir sans l’amour du prochain.

                Celui qui fait entrer dans son cœur et dans sa vie ces deux commandements n’est pas loin du Royaume des cieux. Il marche à pas de géant vers ces frères et sœurs que nous fêtons à la Toussaint et qui contemplent la gloire de Dieu. Celui qui accueille ces deux commandements vit déjà, par anticipation, une réalité du ciel dans l’attente de rejoindre tous les saints.

                                                                                                                              Père Jean-Luc  Guilbert