Dimanche 16 février 2020 – 6ème dimanche du temps ordinaire Des paroles qui tuent

Il y a des paroles qui peuvent tuer. Dans l’Évangile, Jésus dit :

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! Moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère, ou insulte son frère, devra passer devant le tribunal. » Pour Jésus, la colère est déjà un meurtre. Souvent on entend dire « Je n’ai pas tué ». C’est vrai, mais l’atteinte à la vie d’autrui commence dans le cœur. Lorsque la colère éclate, les injures suivent, la médisance et la calomnie détruisent l’autre.

« Au cours de son entretien, un orateur affirma que des paroles que l’on prononce ont parfois une certaine puissance qui peut agir sur une personne. Un étudiant qui n’en était pas convaincu répliqua: « Monsieur, ce n’est pas parce que je vais dire bonheur, bonheur, que je vais me sentir mieux, ni parce que je dis malheur, malheur, que je me sentirai moins bien: ce ne sont que des mots qui en eux-mêmes, sont sans pouvoir.»

L’orateur répliqua : « Taisez-vous espèce d’idiot, vous êtes incapable de comprendre quoi que ce soit!». L’étudiant tétanisé, s’apprête à l’insulter aussi : « Vous, espèce de… L’orateur lève la main : « Je vous prie de m’excuser. Je ne voulais pas vous blesser. Veuillez accepter mes excuses». L’étudiant se calme. L’orateur reprend : «Vous avez la réponse à la question que vous vous posiez : quelques mots ont déclenché chez vous une grande colère. D’autres mots vous ont calmé. Comprenez-vous mieux le pouvoir des mots maintenant? » Des paroles tuent: les propos blessants, les calomnies, les discours racistes sont un poison.

On ne doit pas louer Dieu avec la même langue qui insulte le frère, dit le Pape François. Jésus nous invite tous à une réelle conversion, car, habituellement, nous parlons les uns sur les autres.